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Mémoire et rétention d’information : les secrets pour retenir 90 % d’une formation… au lieu de tout oublier

Suivre une formation, c’est toujours stimulant. On prend des notes, on écoute attentivement, on se promet de mettre en pratique dès le lendemain… et puis la vie reprend son cours. Quelques jours plus tard, beaucoup ont le sentiment d’avoir déjà oublié la majorité de ce qui a été vu. C’est un constat partagé par nombre d’apprenants comme de formateurs : la mémoire humaine est capricieuse et n’enregistre pas tout. Pourtant, certaines méthodes permettent de transformer l’expérience de formation en véritable capital durable de connaissances. Alors, comment faire pour retenir 90 % d’une formation, au lieu de laisser s’évaporer l’essentiel ?

La mémoire humaine : alliée ou ennemie de l’apprentissage ?

Avant de chercher à la dompter, il faut comprendre comment fonctionne la mémoire. Elle n’est pas une simple boîte dans laquelle on range des informations pour les ressortir intactes plus tard. Elle ressemble plutôt à un jardin où chaque nouvelle connaissance doit s’ancrer, se développer et s’entretenir pour ne pas disparaître. La mémoire à court terme enregistre rapidement, mais oublie aussi vite si l’information n’est pas consolidée. La mémoire à long terme, elle, a besoin de répétition, d’émotion et de sens pour inscrire durablement une idée.

Ce mécanisme explique pourquoi tant d’apprenants sortent d’une formation en se sentant confiants, mais constatent ensuite une perte rapide des acquis. Le cerveau trie, écarte ce qu’il juge inutile, et ne conserve que ce qui a été suffisamment répété ou relié à des expériences concrètes. C’est là que les stratégies de rétention entrent en jeu.

L’art de donner du sens à l’apprentissage

La première clé pour mémoriser durablement une formation est de trouver du sens à ce que l’on apprend. Le cerveau enregistre bien mieux les informations lorsqu’elles sont reliées à une utilité claire ou à une expérience vécue. Un stagiaire qui découvre une méthode de communication retiendra davantage si on lui propose de l’appliquer dans une simulation ou dans son quotidien professionnel, plutôt que de l’entendre sous forme théorique.

Pour un organisme de formation, cela implique de concevoir des contenus qui parlent directement aux apprenants. Les exemples concrets, les études de cas ou encore les anecdotes vécues facilitent la rétention car ils transforment une notion abstraite en expérience tangible. Quand une idée devient immédiatement applicable, elle s’ancre plus profondément.

La répétition intelligente plutôt que le bachotage

On associe souvent la mémoire à la répétition, mais il ne s’agit pas de relire mécaniquement ses notes encore et encore. Ce qui fonctionne réellement, c’est la répétition espacée. Autrement dit, revoir l’information à intervalles réguliers plutôt que d’essayer de tout apprendre en une seule fois.

Un formateur qui envoie un rappel quelques jours après la session, puis une piqûre de mémoire quelques semaines plus tard, contribue énormément à la consolidation des acquis. Ce principe, appliqué dans de nombreux contextes pédagogiques modernes, montre à quel point la mémoire aime la régularité plus que l’intensité ponctuelle.

Pour l’apprenant, la mise en pratique joue le même rôle. Chaque fois que l’on réutilise un concept, on le renforce. Expliquer à un collègue ce que l’on a appris, tester une technique sur un projet, écrire un résumé personnel… tout cela multiplie les occasions de revisiter l’information et donc de l’ancrer plus solidement.

L’importance de l’émotion et de l’expérience

On oublie parfois que la mémoire n’est pas seulement une affaire de logique. Elle est aussi profondément liée aux émotions. Un contenu vécu dans une ambiance engageante, dynamique et marquée par des interactions positives se retient beaucoup mieux qu’un discours monotone ou distant.

Les organismes de formation qui osent l’originalité, qui font participer leurs apprenants, qui créent des moments marquants, favorisent mécaniquement la rétention. Il peut s’agir de jeux de rôle, d’ateliers collaboratifs ou simplement de créer une atmosphère chaleureuse où chacun se sent impliqué. Ce qui compte, c’est de transformer l’apprentissage en expérience.

Plus une émotion est forte, plus le cerveau la relie à l’information transmise. C’est pour cette raison que l’on se souvient si bien de certaines anecdotes racontées en formation, même plusieurs années après. L’émotion agit comme un marqueur qui dit au cerveau : « ceci est important, garde-le ».

Le rôle de l’environnement dans la consolidation

L’apprentissage ne s’arrête pas une fois la formation terminée. Le retour à l’environnement quotidien peut être un obstacle ou un accélérateur de mémorisation. Dans un contexte favorable, les acquis sont sollicités rapidement, ce qui permet de les renforcer. Dans un contexte défavorable, ils tombent vite dans l’oubli.

Un apprenant qui retourne dans une entreprise où les nouvelles pratiques sont encouragées aura plus de chance de conserver ce qu’il a appris. À l’inverse, si tout reste figé comme avant, les connaissances ne trouveront pas de place pour s’exprimer. Cela souligne l’importance d’impliquer les managers et les équipes dans le processus de formation, afin que le changement se prolonge dans la réalité du terrain.

Le pouvoir de la pédagogie active

Les méthodes dites « passives » comme l’écoute d’un cours magistral ont leurs limites. La pédagogie active, qui fait participer l’apprenant, multiplie par deux ou trois les chances de mémorisation. Lire une notion est une chose, l’expliquer à quelqu’un d’autre en est une autre. L’acte de reformuler, de manipuler un concept, de l’appliquer immédiatement, crée un ancrage puissant.

C’est ce qui explique le succès des approches pédagogiques basées sur la pratique. Les ateliers interactifs, les simulations, les projets en groupe ou encore les mises en situation concrètes stimulent la mémoire bien plus efficacement que la simple réception d’information. Quand le corps et l’esprit sont engagés ensemble, l’apprentissage devient un souvenir actif plutôt qu’un contenu passif.

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La visualisation comme ancrage supplémentaire

Un autre secret de la mémoire réside dans la capacité à créer des images mentales. Le cerveau retient beaucoup mieux les visuels que les données abstraites. Associer une idée à un schéma, à un dessin ou à une métaphore visuelle permet de la retrouver plus facilement par la suite.

Les formateurs ont tout intérêt à enrichir leurs supports de représentations graphiques, mais les apprenants peuvent eux aussi développer leurs propres techniques de visualisation. Par exemple, transformer une liste de concepts en une carte mentale colorée rend l’information vivante et plus facile à retrouver. La visualisation agit comme une ancre qui empêche les connaissances de s’éparpiller.

Le suivi post-formation : une étape incontournable

Trop souvent, une formation se termine par une dernière séance et un au revoir. Or, la rétention demande un suivi. Les organismes qui mettent en place des parcours continus – avec des rappels réguliers, des mises à jour ou des sessions de consolidation – obtiennent de bien meilleurs résultats.

Cela peut prendre la forme de capsules vidéos envoyées après la formation, de petits quiz pour tester ses acquis, ou de communautés en ligne où les participants échangent leurs bonnes pratiques. Le suivi maintient l’information vivante et évite l’érosion naturelle de la mémoire.

Pour l’apprenant, prendre l’habitude de revenir sur ses notes, de partager ses acquis ou de garder un journal d’apprentissage contribue aussi à prolonger l’impact. La formation cesse d’être un événement ponctuel pour devenir un processus continu.

La mémoire n’est pas un don, c’est un entraînement

Beaucoup pensent que retenir 90 % d’une formation relève du talent ou de la chance. En réalité, c’est surtout une question de méthode. La mémoire s’entraîne comme un muscle. Plus on la sollicite, plus elle devient performante. Les personnes qui réussissent à conserver durablement leurs apprentissages sont rarement celles qui ont une mémoire « exceptionnelle », mais plutôt celles qui ont développé des habitudes efficaces : donner du sens, répéter régulièrement, s’engager activement, visualiser, partager, pratiquer.

C’est une excellente nouvelle pour tous les apprenants et pour les organismes de formation : l’amélioration est accessible à tous. Il ne s’agit pas d’un privilège réservé à quelques-uns, mais d’une compétence que l’on peut cultiver avec de la méthode et un peu de discipline.

 

Transformer l’oubli en opportunité

Et si, finalement, l’oubli faisait partie du processus normal d’apprentissage ? Plutôt que de le voir comme un échec, il peut être considéré comme une invitation à revenir régulièrement sur ses acquis et à les renforcer. Chaque piqûre de rappel est une opportunité de solidifier ce qui a été appris.

C’est dans cette logique que de nombreux organismes de formation adaptent aujourd’hui leurs parcours : en intégrant des étapes de consolidation, en encourageant la pratique et en valorisant le suivi. L’oubli n’est plus un problème, mais une étape prévue et utilisée comme levier pédagogique.

La mémoire au service de la formation durable

La formation ne se mesure pas seulement en heures passées en salle ou en ligne. Sa véritable valeur réside dans ce qui reste, dans ce qui se transforme en compétences utilisables au quotidien. En s’appuyant sur les secrets de la mémoire et en favorisant la rétention d’information, il est possible de transformer chaque session en investissement durable.

Pour les organismes de formation, cela signifie concevoir des expériences qui marquent, accompagner leurs apprenants au-delà du jour J et créer des environnements où l’apprentissage trouve naturellement sa place. Pour les participants, c’est l’opportunité de découvrir que la mémoire n’est pas une fatalité, mais une alliée. Avec les bons réflexes, chacun peut retenir bien plus qu’il ne l’imagine, et surtout, utiliser ce savoir au moment où il en a vraiment besoin.